L’émotion était forte samedi, face à la disparition programmée du PRG. Cette formation politique est la seule dans laquelle j’ai milité, la seule qui m’ait donné l’envie de m’engager, parce qu’elle me correspondait : européenne, de gauche, laïque, ouverte, soucieuse de l’humain, ferme sur ses racines.

Venue à la politique par l’Europe, c’est pour défendre l’idée d’une alternative politique de gauche, pro européenne, au projet ultra-libéral aujourd’hui majoritaire. Ce projet résolument européen, résolument de gauche, c’est pour moi la condition de survie de l’ambition européenne : si l’on explique pas que cette alternative est possible, si l’on ne montre pas aux citoyens qu’ils ont le choix, comment ne pas comprendre qu’ils tournent le dos et rejettent en bloc le projet qu’on leur impose ? Ce projet, européen et de gauche, c’est au PRG que j’ai pu le porter.

Parce je le pense toujours nécessaire, toujours d’actualité, parce que la question de l’alternative politique se pose aussi désormais au plan national, je regrette profondément que mon parti, si utile à l’Europe et à la gauche, décide de disparaître pour se fondre dans un centre indistinct, illisible, si peu de gauche…

Parce que je suis convaincue que les idées radicales de gauche sont toujours vivaces, toujours d’actualité, plus que jamais nécessaires à la construction d’une alternative politique – nationale et européenne – de gauche, je sais que les Radicaux de Gauche sauront bien se retrouver pour mener les combats de demain et remporter les victoires politiques d’après-demain !